La technologie du « Cloud computing »

Le « Cloud » ? Il y a des fortes chances que parmi ceux qui lisent cet article, se trouvent déjà des utilisateurs des services du « Cloud » peut-être sans même le savoir pour certains. Par exemple, si vous êtes utilisateur d’un iPad ou d’un iPhone, vos données sont sauvegardées sur le « Cloud » d’Apple, nommé « iCloud ». De même pour les utilisateurs de Gmail et des appareils Android, dont les informations sont stockées sur les serveurs de Google.

Qu’est-ce que le « Cloud comptung » ?

Le terme « Cloud computing », en français « l’informatique en nuage», désigne les serveurs accessibles sur Internet, ainsi que les logiciels et bases de données qui fonctionnent sur ces serveurs. Les serveurs situés dans le « Cloud » sont hébergés au sein de gigantesques champs de serveurs de stockages appelés Datacenters répartis dans le monde entier.

Les données sont considérées comme étant stockées sur un « nuage »  (d’où l’expression « Cloud computing). En clair, vos données, au lieu d’être stockées sur vos disques durs ou mémoires, sont disponibles sur des serveurs distants et accessibles par internet.

Le « Cloud » computing nous permet d’accéder à distance aux ressources informatiques stockées sur des serveurs situés à distance : des fichiers, des logiciels ou des bases de données qui étaient auparavant conservés dans les serveurs locaux ou sur l’ordinateur personnel de l’utilisateur.  Ces ressources peuvent provenir de votre propre centre de données ou d’un fournisseur de « Cloud ».

On distingue généralement trois types de « Cloud » :

  • le « Cloud » public accessible par Internet,
  • le « Cloud » d’entreprise ou privé  accessible uniquement sur un réseau privé,
  • le « Cloud » intermédiaire ou hybride qui est un mix entre le « Cloud » public et le « Cloud » privé.

Des solutions et technologies de pointe comme l’Internet des objets, la 5G et les mégadonnées s’appuient sur le « cloud computing ».

Comment fonctionne le « Cloud computing »

Le « Cloud computing » consiste à externaliser ses données informatiques vers des serveurs distants. Les données du client sont envoyées via Internet vers des serveurs distants situés dans des centres de stockage de données sécurisés appelles Datacenter. Le fournisseur se charge de conserver les données de ses clients en lieu sûr.

Le « Cloud » fonctionne sous différentes formes ; chacune présentant des avantages en fonction des besoins d’utilisation. Les principaux services proposés en « Cloud computing » sont :

  • le IaaS (Infrastructure as a Service)

Dans ce modèle, seule l’infrastructure matérielle est externalisée. Une entreprise loue les serveurs et l’espace de stockage dont elle a besoin à un fournisseur de « Cloud ». Le fournisseur prend en charge l’installation des serveurs, les réseaux et le stockage des données. De cette façon, le client n’a pas besoin d’acheter les équipements liés à ces ressources : il les loue au prestataire. En revanche, le client est responsable de ses applications, de ses données et du système d’exploitation.

L’approche IaaS peut être comparée à la location d’un terrain par une entreprise : cette dernière peut y construire tout ce qu’elle souhaite, mais elle doit fournir ses propres équipements et matériaux de construction. Parmi les fournisseurs de services IaaS, on citera DigitalOcean, Google Compute Engine et OpenStack.

  • le PaaS (Platform as a Service)

Le PaaS inclut les services de l’IaaS et bien d’autres. Dans ce modèle, l’externalisation concerne l’infrastructure matérielle, les données et les applications.

Outre les serveurs, le stockage et les réseaux, le prestataire fournit également d’autres services comme le système d’exploitation, la base de données, le serveur web, etc. Bref, les fournisseurs de PaaS proposent tout le nécessaire pour construire une application, y compris les outils de développement, l’infrastructure et les systèmes d’exploitation, sur Internet.

Le PaaS peut être comparé à la location des outils et des équipements pour se construire une maison, au lieu d’en louer une.

Parmi les exemples de services PaaS, on citera notamment Heroku et Microsoft Azure.

  • le SaaS (Software as a Service)

Le SaaS est le service le plus connu du grand public. Il inclut l’externalisation complète, la mise en fonctionnement et la maintenance. Plutôt que de se contenter d’installer une application sur les appareils des utilisateurs, le fournisseur s’occupe à la fois de l’installation, de la configuration, du fonctionnement et de la maintenance de l’interface.

Les applications SaaS sont hébergées sur des serveurs « Cloud », les utilisateurs y accèdent via Internet et payent en général un abonnement mensuel et peut directement utiliser la plateforme que le fournisseur met à leur disposition.  Ainsi, le client n’a plus besoin d’investir dans des serveurs et des applications pour héberger ses données.

Les services SaaS s’apparentent à la location d’une habitation : le propriétaire entretient l’habitation, tandis que le locataire l’utilise comme si elle lui appartenait. Parmi les exemples d’applications SaaS, on citera Salesforce, MailChimp et Slack.

Pour utiliser ce service, vous souscrivez une formule qui vous convient et signez un contrat d’externalisation de votre architecture informatique avec un fournisseur de solutions de « Cloud computing » (abonnement mensuel ou annuel). Toutes les données de votre entreprise sont alors envoyées vers des serveurs distants, dans un centre de stockage. Pour y accéder, vous vous connectez à Internet depuis votre PC ou votre Smartphone (authentification requise).

Le fonctionnement et les prestations fournies varient selon le type de service souscrit (IaaS, PaaS, SaaS). Plusieurs dispositifs de sécurité (notamment des mécanismes de redondance) permettent d’éviter une interruption du service pouvant engendrer une perte des données.

La délégation de toutes ces tâches offre la possibilité aux entreprises de se consacrer pleinement à leur cœur de métier tout en garantissant une protection maximale de leurs données et applications (y compris la messagerie).

Avantages du « Cloud »

Le Cloud offre de multiples avantages entre autres

  • Un des principaux avantages du « Cloud computing » est de permettre aux utilisateurs d’accéder à de nombreuses prestations accessibles en ligne sans devoir subir le poids d’une infrastructure coûteuse. L’utilisation du « Cloud computing » permet aux utilisateurs et aux entreprises de s’affranchir de la nécessité de gérer des serveurs physiques eux-mêmes ou d’exécuter des applications logicielles sur leurs propres équipements et ainsi d’effectuer des économies en minimisant les coûts d’infrastructure informatique.

De plus, l’abonnement à des services de « Cloud computing » peut permettre à l’entreprise de ne plus avoir à acquérir des actifs informatiques et nécessitant une durée d’amortissement.

  • Le « Cloud » permet également aux utilisateurs d’accéder aux mêmes fichiers et aux mêmes applications à partir de presque n’importe où et n’’importe quel appareil par les personnes qui sont autorisées à y accéder car les processus informatiques et le stockage ont lieu sur des serveurs dans un datacenter et non localement sur la machine utilisateur, pourvu que vous ayez un accès internet bien évidemment.
  • Et enfin, la sauvegarde de vos données est implicite puisqu’elles ne sont plus stockées en local de sorte que même si votre appareil tombe en panne, vous pourrez toujours récupérer vos données qui sont disponibles sur le « Cloud » en vous connectant à votre compte.

C’est ainsi qu’un utilisateur dont le téléphone ne fonctionne plus peut se connecter à son compte Facebook, Instagram à partir d’un nouveau téléphone et retrouver son compte toujours actif, avec toutes ses photos, vidéos et l’historique de ses conversations. Il en est de même avec les fournisseurs de messagerie « Cloud » comme Gmail ou Microsoft Office 365 et les fournisseurs de stockage « Cloud » comme Dropbox ou Google Drive.

Inconvénients du « Cloud »

  • Avec le « Cloud », l’utilisateur est extrêmement dépendant de l’accès au réseau internet car le principe même du « Cloud » implique que les données sont accessibles uniquement en ligne.
  • A part l’accès au réseau, l’utilisateur d’un service de « Cloud computing » est également très dépendant de la qualité même du réseau pour accéder à ce service. En effet, il est difficile d’accéder à des données disponibles sur le « Cloud » en cas de panne de réseau, ou si on est dans un endroit mal ou pas couvert par le réseau, ou en cas d’aléas naturels comme  les intempéries qui peuvent perturber l’accès aux données.
  • Stocker ses données sur le « Cloud » implique d’avoir confiance dans le gestionnaire du service sans garanties (autres que contractuelles)  qu’elles ne seront pas utilisées ou revendues à des fins commerciales.  
  • La sécurité des données est également à prendre en considération car il est possible à des hackers talentueux de pirater les serveurs de stockages de particuliers ou de grandes sociétés et ainsi d’accéder à des informations confidentielles.

Médiatrice NKURUNZIZA