Le Business de e-Commerce en Afrique

Le E-commerce est souvent présenté comme la voie de l’avenir. C’est une méthode de vente assez récente, qui repose essentiellement sur Internet et dont la croissance ne cesse de progresser.  En Afrique, la vente au détail en ligne a connu une croissance exponentielle ces dernières années. L’internet offre de nombreuses nouvelles opportunités de développement. Avec une boutique en ligne, ce sont des milliers de personnes susceptibles d’acheter les produits qui peuvent être atteintes.

Plusieurs facteurs contribuent à cette croissance : la jeunesse de la population africaine, l’augmentation de la pénétration d’Internet en raison de la large expansion des Smartphones et des appareils mobiles, l’essor du e-commerce et des entreprises numériques.

Le marché du e-commerce n’a cessé d’augmenter en Afrique favorisé aussi par la dernière pandémie de covid-19. En plus, avec le développement des outils en ligne, créer son site e-commerce est devenu accessible à tous.

Qu’est-ce que le e-commerce ?

Le e-commerce ou commerce électronique est l’échange (achat et vente) de biens, de services et d’informations par l’intermédiaire notamment d’Internet. C’est une activité dématérialisée qui consiste à vendre des produits et des services à des clients à partir d’une plateforme Internet spécifique au travers d’objets numériques et digitaux, souvent par le biais de structures comme des sites ou sur les plateformes « social media » à partir de leur ordinateur ainsi que d’autres points de contact, notamment les Smartphones.

Les différentes formes de commerce électronique

Le monde du e-commerce est très vaste et comprend plusieurs modèles distincts. Il existe différentes sortes de boutique sur le web, visant différents types de cibles.

On va vous détailler les différentes formes d’e-commerce déjà en place sous 2 classifications :

Bien entendu, la forme que vous choisirez ne sera pas le seul critère qui déterminera votre projet d’entreprise e-commerce.

  1. Classification selon le profil commercial des professionnels du e-commerce et des clients

Chaque commerce se dirige à un type de client spécifique. Cela nous permet de distinguer les types d’e-commerce suivants :

  • B2B (Business-to-Business) : Le B2B est un type de commerce entre professionnels. Ce sont des entreprises dont les clients finaux sont d’autres entreprises ou d’autres organisations. On le rencontre parfois sous la notion de “commerce interentreprises”. Le commerce électronique B2B concerne la vente et la commercialisation des produits ou services entre les entreprises via Internet via un portail de vente en ligne. Par exemple, cela peut concerner des transactions commerciales entre un fabricant et un grossiste ou un grossiste et un détaillant comme une boutique de matériel de construction qui s’adresse à des décorateurs d’intérieurs.
  • B2C (Business-to-Consumer) : ce type de commerce recouvre les marchandises ou les prestations conçues pour le grand public (particuliers). Le client est le consommateur final du produit ou du service vendu. Ici, des entreprises vendent directement les produits ou services aux consommateurs finaux. C’est par exemple lorsque vous achetez des chaussures auprès d’un magasin de chaussures en ligne pour les porter vous-même.
  • C2B (Consumer-to-Business), c’est-à-dire du consommateur vers l’entreprise. Ce sont des portails sur lesquels les consommateurs proposent un produit ou un service que les entreprises peuvent acquérir. Il s’agit des portails d’emploi freelance classiques. C’est aussi le modèle utilisé dans les financements participatifs ou projets de crowdfunding. En C2B, les particuliers mettent leurs produits ou services à leurs prix et à disposition des acheteurs commerciaux via des outils ou un logiciel dédié.
  • C2C (Consumer-to-Consumer) : Le C2C est l’ensemble des échanges de biens et de services effectués directement entre deux ou plusieurs consommateurs. Il regroupe des entreprises qui facilitent la vente de produits entre consommateurs. Les exemples les plus parlants sont eBay, Leboncoin ou tout portail de vente d’articles d’occasion entre particuliers. Des sites internet spécialisés dans le C2C se rémunérant par des commissions sur les transactions, permettant ainsi un contrôle sur les échanges, qu’il s’agisse de la qualité des produits et des services ou de la garantie de paiement. Le principe est simple : en tant que particulier, vous avez un objet à vendre. Il vous suffit de déposer une annonce sur des sites spécialisés pour qu’un autre acheteur particulier vous contacte et achète votre produit. 
  • B2A (Business to Administration), donc entre entreprise et administration. Cette forme d’e-commerce concerne toutes les relations commerciales entre les entreprises et les autorités publiques, donc le gouvernement. Il s’agit généralement d’échange des documents d’ordre juridique ou administratif, le traitement des demandes des citoyens. Différents outils et formulaires peuvent être téléchargésdirectement en ligne, le paiement des impôts et taxes par les entreprises se fait lui aussi par l’intermédiaire d’Internet. Il s’agit bien d’un échange commercial entre une société et l’administration. Du point de vue des entreprises, le B2A est un cas particulier du modèle B2B.
  • C2A (Consumer to Administration) : le C2A reprend exactement la même idée que dans le point précédent, avec le C2B ; sauf qu’ici l’entreprise est remplacée par l’administration. Autrement dit, les particuliers vendent directement des produits ou des solutions en ligne aux administrations. Par exemple, il peut s’agir de solutions de consulting de formation, l’élaboration des pages Internet ou leurs contenus, des paiements pour les coûts de l’administration publique, tels que les services de santé, la sécurité sociale ou les impôts.

2. Classifications selon le modèle commercial

On peut aussi différencier le type de e-commerces en fonction des revenus générés ou de la façon dont a lieu l’échange entre l’acheteur et le vendeur :

  • Boutique en ligne disposant de ses propres produits : c’est la première chose à laquelle on pense quand on pense au e-commerce. Les mêmes caractéristiques qu’une boutique physique, dans une version en ligne. Un commerçant achète des marchandises en grandes quantités et les revend.
  • Dropshipping : pour le client, il semble s’agir d’un e-commerce normal. La différence vient du fait que c’est un tiers intermédiaire qui envoie le produit et non pas le vendeur.  Le principe est simple : un client passe la commande sur la plateforme de l’intermédiaire et ce dernier se charge ensuite de passer la commande auprès de son fournisseur, qui se charge de livrer le produit à l’adresse indiquée par le client.
  • E-commerce d’affiliation : les commerces d’affiliation vont plus loin encore que le dropshipping. Il s’agit d’inclure, dans la liste de vos produits, des articles provenant d’autres revendeurs à travers des liens d’affiliation. Dans ce cas, non seulement la boutique n’envoie pas le produit, mais la vente n’a pas lieu sur sa plateforme. Le client est redirigé vers le site de la marque ou du fournisseur où il peut effectuer directement son achat vers une autre boutique qui paie ensuite à l’affilié une commission une fois la vente conclue. L’affiliation avec Amazon est la plus fréquente.
  • Labellisation privée : Une entreprise de marque de distributeur travaille avec un fabricant pour créer un produit en utilisant sa marque. L’entreprise contrôlera les caractéristiques de l’article, notamment son matériau, sa fonction et son emballage. Le produit peut être unique par rapport aux autres produits du marché.
  • Étiquette blanche : Dans le cas de la marque blanche, une entreprise achète une gamme de produits prêts à l’emploi à un fabricant et applique sa propre marque pour les vendre.
  • Adhésion ou service d’abonnement : ce type de e-commerce cherche à ce que ses clients effectuent des achats récurrents en échange de paiements périodiques – généralement hebdomadaires, mensuels ou annuels.
  • Marketplace : La marketplace est définie comme un site internet sur lequel des vendeurs indépendants, professionnels ou particuliers, ont la possibilité de vendre leurs produits ou services en ligne moyennant, pour les cas les plus connus, une commission prélevée par le site sur chaque vente. C’est une boutique regroupant plusieurs boutiques. Amazon est l’exemple de marketplace par excellence : plusieurs entreprises mettent leurs produits en vente sur la plateforme en échange d’une commission reversée à Amazon.
  • Services : un e-commerce ne vend pas forcément des produits. Formations, conseils, coaching et, de manière générale, tout temps échangé contre de l’argent. C’est une bonne option viable pour commencer sans prendre de risque.

À la lecture de ce qui précède, on pourrait penser que la création d’un e-commerce est facile. Il faut cependant avoir conscience des difficultés que peut représenter le e-commerce.
Il convient donc d’analyser les défis auxquels on peut être confronté lorsqu’on démarre son aventure en ligne.

Médiatrice NKURUNZIZA