Les prochaines grandes étapes d’Ethereum ont déjà un nom. Elles s’appellent Cancun et Deneb. Ces nouvelles mises à jour attendues surviennent juste après une mise à jour Shanghai. Elles doivent introduire le Danksharding, ce qui est une innovation. Qu’est-ce que tout cela veut dire ?
Cancun est une ville mexicaine comme vous le savez. Et c’est la ville de l’Amérique latine qui a abrité la troisième édition de la Devcon (c’est une conférence que Ethereum organise pour les développeurs, les penseurs et même des investisseurs dans le secteur). Le Deneb est emprunté au nom de l’étoile la plus brillante de la pléiade du cygne que l’on peut facilement reconnaître en été dans l’hémisphère nord. Cancun est le nom qui a été donné à la mise à jour pour les logiciels de la couche d’exécution pour le hard fork à venir. Alors que le Deneb a, quant à lui, porté sur la couche de consensus.
Le hard Fork est une mise à niveau majeure du protocole qui oblige tous les utilisateurs à passer à un nouveau logiciel s’ils souhaitent continuer à utiliser le même logiciel. La couche de consensus est le territoire sur lequel évoluent les opérateurs de nœuds qui valident les transactions. Les nœuds du réseau doivent se mettre d’accord sur l’état actuel du système. Et cela se fait par le biais de mécanisme de consensus. Donc ils deviennent « Dencun » quand les deux mises à jours sont regroupées sous cette contraction. Et donc leurs spécialités sont reprises dans un projet d’évolution d’Etheureum connu en anglais sous l’Etheureum improvement proposal numéro 4844(EIP-4844).
Le centre de ce hard fork est la mise en place du Dunksharding sur Etheureum. La mise en place est sous la forme de proto-Danksharding. Ce qui en soit est une innovation qui permettra une réduction sérieuse des frais sur les layers 2, qui sont des réseaux secondaires des blockchains capables de supporter davantage de transactions. Avec le danksharding, Etheurem affiche une ambition d’offrir à cet écosystème une force de frappe de plus de 100000 transactions par seconde et à moindre coût. Et Qu’est ce que peut être ce fameux proto-danksharding ?
A l’origine c’est le travail scientifique de deux chercheurs en informatique. Et ils s’appellent Dankrad Feist et Diederik Loerakker. Ce sont ces deux chercheurs qui ont inventé le proto-darksharding. Le proto-danksharding est donc une technologie de sharding conçue pour l’EIP-4844. Il n’a pas encore terminé sa montée de tant plus que sa version définitive n’est pas encore à l’ordre du jour. Nous avons encore plusieurs années à attendre pour atteindre sa version finale. Il faut encore du temps pour aboutir totalement, ce qui veut dire encore plus de performance en matière de transaction. Mais pour le moment la mise à jour Dencun va lancer cette nouvelle ère qui s’annonce.
Cette technologie a un objectif. C’est de rendre fluide les transactions, en les rendant encore moins coûteuses et plus rapides. C’est pourquoi tout se joue sur des réseaux secondaires des blockchains capables de supporter davantage des transactions. Et comme nous l’avons bien vu, cela s’appelle les layers 2. Cette solution est donc centrée sur les layers 2 d’ethereum ou plutôt dans la manière dont ils arrivent à sortir du layer 1. Si nous considérons comme exemple des réseaux comme Arbitrum, Optimism, ouZKSync. Tous envoient des renseignements à Ethereum à intervalle régulier pour maintenir leur sécurité. Ils s’y inscrivent et y sont stockés.
Mais alors leurs contrats intelligents consomment encore plus de ressources et pire encore ils prennent de la place. Comme ces données y sont stockées définitivement, plus ils y restent longtemps, plus les espaces risquent de se réduire. La solution donc du proto-Danksharding est de dégager des espaces sur Ethereum. Elle part du constat qu’il n’est pas nécessaire de stocker ces différents états indéfiniment, et que donc il suffit d’1 à 3 mois maximum d’historique sur le layer 1 pour garantir que le layers 2 respectent le consensus. Pour y parvenir le projet d’amélioration d’Etheureum (l’EIP-4844) a introduit la notion de « blobs de données », qui vont être supprimés régulièrement pour éviter de surcharger les nœuds à long terme.
Les données sont automatiquement supprimées du nœud tous les 1 à 3 mois. Ce sont des attestations consensuelles des clients qui démontrent qu’il y avait suffisamment d’occasions pour les validateurs de vérifier les données. Les données réelles peuvent être stockées hors chaîne par des opérateurs, des utilisateurs ou autres. Beaucoup sont ceux qui estiment que la mise en service du EIP-4844 peut se faire cet automne. Mais surtout pas d’excitation, nous pouvons attendre encore plus longtemps.